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lundi 22 février 2016

L'AVENIR DES LABORATOIRES DE PROXIMITE

En France les laboratoires occupent une place centrale dans le parcours de soins des patients. Contrairement à plusieurs de nos voisins européens, qui ont privilégié une approche plus "industrielle" de la biologie médicale.
Malheureusement, ces dernières années les laboratoires ont été contraints à faire d'importants investissements, qui étaient nécessaires, ils ont subi l'assaut de grands groupes financiers connus qui ont vu là l'occasion d'accroître leurs dividendes au détriment du salaire des employés.
Aujourd'hui, quelle est la situation ?

Nous constatons tous, sur nos territoires, que  la loi n°2013-442 du 30 mai 2013 portant réforme de la biologie médicale n'a pas empêché la disparition des laboratoires de proximité, c'est pire... le mouvement s'est accéléré.
La réforme a imposé des normes industrielles particulièrement lourdes et inadaptées aux petites et moyennes structures indépendantes qui les mettent en grande difficultés financières. Les laboratoires de proximité sont vendus à des groupes financiers, qui licencient le personnel et suppriment les machines. Ils deviennent de simples centres de prélèvements ou des boîtes aux lettres, totalement déshumanisés, puisque plus aucune analyse n'est effectuée sur place. Les prélèvements sont envoyés vers des plateaux techniques toujours plus éloignés des territoires ruraux, ce qui, bien sûr, augmente les délais d'attente et supprime tout suivi personnalisé des patients, devenus de simples codes-barres.
Je me pose des questions : - comment le gouvernements entend-il prendre des mesures pour préserver les quelques laboratoires de proximités qui sont indispensables au maintien d'un tissu sanitaire local de qualité???
                                         - comment le gouvernement entend-il lutter contre les groupes financiers qui ont malheureusement mis le grappin sur tout ce secteur????

Les regroupements de laboratoires ont fait passer leur nombre de  4000 avant la réforme à 1 300 voir moins  aujourd'hui.
Je ne citerai pas les noms des grands groupes qui profitent de cette situation actuelle; le fait est qu'ils ont été efficaces. Nous connaissons des cas dans lesquels certains praticiens ont été obligés de céder leur laboratoire à un prix très bas,sans même pouvoir travailler les 5 ou 6 mois de plus pour prendre leur retraite, parce qu'ils n'avaient pas d'autre solution.

En conclusion je dirais que certainement l'accréditation était  nécessaire, mais personne n'a été capable de prévoir les instruments financiers pour aider les laboratoires de faible dimension à en supporter les coûts.
Moi aussi je dirais que, c'est le résultat d'une réforme d'inspiration financière réalisée de manière très technocratique!!!!!.



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