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mercredi 11 novembre 2015

ETAT DES LIEUX DU METIER DE TECHNICIEN DE LABORATOIRE




Le technicien a vu s'éloigner le sens premier de son métier qui est de soigner le patient.
Les objectifs ont changé, la priorité est le rendu des résultats dans les délais prévus, tout en remplissant les multiples obligations de qualité et de maintenance.
Aujourd'hui l'insatisfaction est souvent présente lorsqu'il finit la journée, hébété par le bruit de tous ces ordinateurs et robots, la vue fatiguée par tous ces écrans, le cerveau encombré de tous ces paramètres à maîtriser.
Les difficultés économiques de son labo, combinées à l'accréditation entraînent le regroupement de structures, pu l'arrêt du traitement des analyses sur son site en le contraignant à la mobilité.
Il était l'artisan dans la pose d'un diagnostic, il est devenu un colleur d'étiquettes ou un scanneur de code-barre à qui l'on impute la responsabilité du résultat....
Les collègues se retrouvent isolés par poste de travail avec une telle charge et une telle spécialisation qu'ils ne sont plus disponibles pour soutenir les autres; la notion d'équipe à explosé.
Certains participent à l'accréditation et se spécialisent dans la qualité. Leur métier n'est plus laborantin, ils n'effectuent plus d'analyses et leurs effectifs sont pris sur le contingent des paillasses augmentant la charge de travail.
La responsabilité de l'organisation du travail est celle de leurs supérieurs qui doivent prendre en compte la souffrance des équipes et qui sont aveuglés par les objectifs de l'accréditation rendus impossibles par le coût qu'ils induisent.

Le LABORANTIN SE MEURT et son métier avec lui.
Demain les labos ne seront plus que des salles de machines supervisées par quelques techniciens ou ingénieurs assurant la qualité et la maintenance, à moins que, du fait de la crise,  les coûts exorbitants de l'accréditation ne retardent le remplacement du laborantin par le robot.......




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